L’histoire de l’Art : Vilhelm HammershØi



En ce moment, il y a une exposition sur l’artiste peintre danois HammershØi, au musée Jacquemart- André. C’est un magnifique musée au coeur de Paris, qui était anciennement l’appartement d’un riche provencial. 
Je vous conseille de le visiter, il est aussi élégant, que discret. La collection privée du couple, complète les murs de la demeure. 
Voici quelques photos pour vous donner un aperçu. 








La seconde partie de la visite est sur le maître danois, parfois considérée comme le Vermeer du XX siècle, et reconnu comme un artiste de la lumière et du silence. 

Vilhelm HammershØi est né à Copenhague le 15 mai 1864. Dés son plus jeune âge, il montre un intérêt pour le dessin. Il dessine des monstres, qui pouvant l’effrayé lui-même, tant les détails, et le réalisme du trait. 
Il rentre à l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague avant de rejoindre les Frie Studieskoler, plus novateur. Ses tableaux se distinguent par l’utilisation d’une palette resserrée dans une atmosphère mélancolique. 

Ses tableaux architecturaux, HammershØi dissout les détails dans une sorte de brume. Dans les ruines du château de koldinghus peint par son jeune frère Svend, l’influence de HammershØi  est prégnante. 

Un autre regard sur le nu 

Le nu, HammershØi  constitue la facette la moins connue de son oeuvre. Comme à son habitude HammershØi offre une palette restreinte dominée par des tons de gris. 
Les nus que HammershØi peint dans sa jeunesse ont le statut d’esquisses et permettent de mieux comprendre son processus artistique. Ces oeuvres sont exécutées d’après des modèles vivants, mais on ignore toujours l’identité de ces femmes aux visages. 
Dans ces toiles, HammershØi propose une représentation sans idéalisation des corps. Le travail sur la lumière, qui ne sert qu’à construire les volumes. 





L’art de l’épure 

Les appartements que HammershØi va successivement occuper avec son épouse Ida, et plus particulièrement celui situé à Strandgade 30, sont pour l’artiste une source inépuisable d’inspiration. C’est en effet dans ces pièces qu’il peint la remarquable série d’intérieurs qui a fait sa célébrité. 
Le gout de Vilhelm et Ida est sobre : leur mobilier est disposé avec parcimonie et ils choisissent avec attention les tableaux, objets, et livres qui viennent agrémenter leur logement. 




Poésie du vide et de la lumière

HammershØi peint son premier intérieur vide en 1888 chez son ami Madsen, historien de l’art. 
Sa technique s’appuie sur la palette restreinte, qui passe par d’innombrables nuances de gris, quelquefois teintées de jaune. La lumière semble aborder la réalité des objets, pour mieux en restituer l’essence. 
On pourrait croire, à étudier l’impression d’immobilité de ses oeuvres, que HammershØi a peint inlassablement les mêmes intérieurs, alors qu’il a beaucoup voyagé et déménagé. 


L’artiste nous surprend immobile, immuable, suspendue dans l’espace et dans le temps. Il n’a que voyagé dans son univers. 





Commentaires

Articles les plus consultés