LE MONT FUJI SE DRESSE SUR PARIS.

 Le mont Fuji incarne le pays de Soleil Levant et reste un sujet d’inspiration majeur pour les artistes. Le musée national des Arts asiatiques - Guimet lui consacre une exposition intitulés Fuji, que j'ai eu la chance de visiter. 

Voici mon dernier article sur la Montagne sacrée du Japon. 

Le musée national des Arts asiatiques rend hommage au Mont Fuji. Un voyage à travers une sélection de 70 estampes, mais aussi des photos anciennes et contemporaines, et quelques objets d'art décoratifs. 

Cette icône géographique a toujours exercé une fascination sur les pèlerins, les voyageurs et les habitants alentours. 

Une montagne sacrée 

Ce volcan culmine à plus de 3700 mètres sur Honshu, l'île principale de l'archipel japonais, 100 km de Tokyo. Recouvert de neige éternelles, il est classé depuis 2013 au patrimoine mondial de l'Unesco. 

Grand lieu de pèlerinage, le Fujisan est connu comme une montagne sacrée depuis VII° siècle par le shintoïsme, la religion ancestrale du Japon, et le bouddhisme. Le Kami du mont Fuji est la déesse Konohana Sakuya Hime, la " princesse qui fleurit les arbres." C'est elle qui empêche le volcan d'entrer en éruption. 

Berceau des estampes 

Edo se développe rapidement, après des années de guerre civile. Ce petit village va devenir jusqu'à la plus grande ville de l'archipel avec plus d'un million d'habitants. De nombreux lieux émergent pour divertir bourgeois et commerçants enrichis par cette essor urbain et économique. 

Pour satisfaire les goûts de cette bourgeoisie, un commerce d'estampes, de gravure sur bois, se développe. On les appelle des ukiyo-e ou les "images du monde flottant".

Hokusai et Hiroshige tous deux natifs d'Edo, sont les représentants les plus illustres de ces estampes ukiyo-e du Mont Fuji. 

Hokusai, l'amour de son art 

Ses thèmes de prédilection sont les plantes, les vagues et le mont Fuji. C'est une série des " Trente-six vues du mont Fuji" qui le rend célèbre au Japon et en Europe. Ces compositions magistrales représentant la montagne sacrée sous des angles les plus divers, tantôt la reléguant en arrière-plan ou la plaçant dans un cadre audacieux. 

Le paysage acquiert une âme et renvoie le spectateur à sa vision intérieure. À la nouveauté du sujet s'ajoute la nouveauté du bleu de Prusse, un pigment synthétique stable, contrairement à l'indigo japonais. 

 Pays de neige 

Les peintres de l'estampe japonais maîtrisent parfaitement les effets de neige."La plupart du temps, la neige ne scintille pas, elle absorbe les bruits, elle endort les paysages". 

" Les oeuvres de Hasui, nous laisse un sentiment de forte mélancolie et sont, sans doute, dans leur composition épurée parmi les images les plus saisissantes de la fugacité et de la fragilité de la neige, pareille au sentiment amoureux", partage Sophie Makariou.


Je mets quelques photos que j'ai prise durant la visite. 






Les champs de Susaki à Fukagawa, 1857




 

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